Pneumatica

Bruxelles, 2022

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Mylar métalisé, deux moteurs, structure bois, LED
280 x 200 x 50 cm (dimensions variables)
Installation produite avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles

Sur une invitation de 76.4, artist run space se résumant à une vitrine, Alec De Busschère propose une sculpture occupant le volume total de cet espace, soit 5,37m3. Le gonflable taillé sur mesure annule ainsi l’espace, se l’accapare et le fait disparaître. Branché sur deux moteurs et contenant une armature s'apparentant à un tableau, Pneumatica se forme et se déforme plus ou moins aléatoirement, donnant à voir sa mystérieuse activité aux passants, 15h par jour et 7 jours sur 7.

Pneumatica, c’est une machine qui n’a pas d’autre but que de machiner, de s’auto-produire. Autonome, célibataire, elle fonctionne en roue libre même si pas à l’air libre. Pneumatica, c’est un corps dont la forme de vie primaire se définit par ses limites, par les possibilités qui lui sont offertes - un environnement circonscrit, une architecture externe comme terrain de jeu, une membrane surface adéquate, un squelette interne pour la faire tenir, une capacité de mouvement quasi cardiaque - son souffle. Pneumatica, c’est une entité, un corps-machine.

Partant de cette situation (sa soupe primordiale), elle se déploie et se rétracte, se métamorphose à son rythme, fragile mais confiante, elle devient tour à tour tableau-rocher ou sculpture-bulle, dans une mise en scène muette faite d’allers et venues. Elle fait son cinéma, son show, sans rien avoir d’autre à vendre que sa jouissive gratuité, son absurde existence, sa propre nécessité.

Pneumatica s’est installée là, épousant un lieu vacant pour un temps, elle le révèle et l’annule dans le même mouvement, s’entraîne secrètement pour une possible contamination, un débordement… au ciel, elle rêve.

Sarah Michel

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